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19 septembre 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

 Ambulances : finis les horaires de faction à Malartic

Malartic sera desservie par une ambulance à l’heure dès le 24 septembre

Ambulance_Abitemis

©Archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

L’ambulance de Malartic sera desservie par des paramédics à l’heure à compter du 24 septembre.

Après des années de pressions, Malartic s’est enfin débarrassée des horaires de faction de son ambulance.  À compter du 24 septembre, l’ambulance qui desservira la municipalité de 3 500 habitants sera conduite par des paramédics payés à l’heure.

Auparavant, les paramédics de faction étaient chez eux et attendaient les appels.  Depuis plusieurs années, tant les municipalités que les syndicats dénonçaient cette organisation du travail qui, si elle était inefficace, était moins coûteuse pour le gouvernement. 

L’annonce de l’abandon des horaires de faction avait été faite il y a quelques mois, mais il restait à attribuer les postes permanents.  Selon le maire Martin Ferron, c’est maintenant chose faite.  « Je suis très content, a déclaré le maire en entrevue au Citoyen.  C’est un dossier sur lequel nous travaillions depuis fort longtemps, et maintenant, on peut mettre un crochet à côté et se dire :  dossier réglé. »  

Pas tout le crédit 

Martin Ferron refuse cependant de s’attribuer tout le crédit pour l’aboutissement du dossier.  « Tout le monde a mis la main à la pâte, mentionne-t-il.  La municipalité, les syndicats, même la compagnie Dessercom, qui avait besoin de budgets additionnels pour passer son ambulance d’un horaire de faction à un horaire à l’heure. »   

Les horaires de faction, de plus, avaient le défaut de faire fuir les potentiels candidats aux postes de paramédics.  « On travaille fort pour former des techniciens dans la région, mais on les perd, ils vont ailleurs parce qu’on leur offre de meilleures conditions de travail.  On peut dire maintenant que ce n’est plus le cas. » 

Le maire dit avoir sensibilisé le ministre de la Santé, Christian Dubé, lors de son passage en Abitibi-Témiscamingue il y a près de deux ans.  « Il m’avait dit alors qu’il s’en occuperait personnellement, et il a tenu parole.  Je le salue pour cela. » 

« Une victoire syndicale », dit la CSN 

Pour le syndicat qui représente les paramédics, le dossier des horaires de faction a longtemps été balayé sous le tapis.  « C’est une grande victoire syndicale, déclare le président de la CSN régionale, Félix-Antoine Lafleur, lui-même paramédic de métier.  Ça fait plusieurs années qu’on lève le drapeau rouge, qu’on alerte l’opinion publique, en espérant qu’on nous écoute.  Finalement, on semble nous avoir écoutés. » 

Pour la CSN, cependant, la bataille n’est pas complètement terminée.  Il reste quelques secteurs qui sont toujours régis par des horaires de faction, comme certaines parties du Témiscamingue, Barraute, Cadillac et Lebel-sur-Quévillon.  Mais le prochain cheval de bataille, pour les paramédics, sera le déploiement dynamique des ressources.  « Actuellement, quand une ambulance est appelée en transfert, un secteur peut se trouver à découvert explique Félix-Antone Lafleur.  Avec le déploiement dynamique, on évite qu’un secteur soit à découvert. »  

Un principe auquel adhère le maire de Malartic.  « Il ne faut pas oublier que Malartic est le pôle régional en santé mentale, rappelle Martin Ferron.  Il peut arriver que l’ambulance de Malartic soit appelée à effectuer des transferts à partir de l’hôpital de Malartic, ce qui nous met à découvert.  C’est donc important que d’autres pôles soient prêts à nous couvrir dans ces situations. »  

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